Historique du Képi
L’origine du képi remonte au Shako qui était la coiffure des hussards, cavaliers d’origine hongroise admis au service français en 1692 (régiment des Hussards Royaux).
Après diverses transformations, le Shako inadapté à la chaleur en Afrique prend fin à la conquête de l’Algérie. Plus adapté au climat, la casquette d’Afrique de forme tronconique en drap d’uniforme ornementée de petits galons avec un visière protégeant du soleil est adapté en 1833. Allégée et raccourcie, cette coiffure se transforme en un Bonnet de police à visière en 1843.
Avec le retour des combattants d’Afrique, le bonnet de police se répand en métropole. Il est adopté pour l’ensemble de l’Armée (sauf la Marine). Le shako, modèle 1872, est conservé pour les cérémonies.
Au fil du temps, le képi diminue de hauteur. Sous le Second Empire, la visière est de forme rectangulaire. Au gré de la mode, diverses modifications interviendront : képi foulard, képi Saumur, képi Polo, képi rigide et semi-rigide…), les différentes armes et services se distinguant par les couleurs de bandeau,
Le modèle 1884 aura l’usage en 1914 d’un couvre-képi en toile de couleur neutre à des fins de camouflage. Fin 1914, le képi Polo sera transformé en bleu horizon.
Fin de la Première Guerre Mondiale, les képis semi-rigides prendront de la hauteur et l’usage des couleurs de tradition. En 1935, ils seront rigides.
La dernière modification interviendra en en 1959 avec le remplacement des numéros d’unités brodés sur le bandeau par la grenade ou un attribut spécial d’une unité.
Avec le retour des vétérans d’Afrique, le képi devient populaire et son usage en métropole se répand. Fort de son succès et de ses avantages le bonnet de police à visière est adopté pour l’ensemble de l’Armée (sauf la Marine) en complément du shako qui n’est plus conservé que comme coiffure de cérémonie (le dernier shako, modèle 1872, n’étant remplacé définitivement pour les cérémonies par un « képi rigide de première tenue » qu’à partir de 1886 - en théorie…).
Plusieurs règlements interviennent en 1852 qui définissent les grandes caractéristiques distinctives du képi, dont certaines restent toujours d’actualité. De la très haute casquette d’Afrique, le képi diminue progressivement sous le Second Empire et adopte une petite visière de forme rectangulaire. Le calot, nettement plus petit que le tour de tête, est fortement excentré et penché vers l’avant. Sa popularité est incontestable dans l’armée et tous les corps de l’Etat en uniforme vont l’adopter (Police, Douanes, Pompiers, etc…). Son succès est tel qu’au cours des années 1860-70, il sera copié par de nombreux pays étrangers dont le plus connu est probablement les Etats-Unis d’Amérique (ce képi équipera les troupes de l’Union et celles des états Confédérés durant la guerre de Sécession). Ce képi était devenu partout dans le monde la coiffure représentative d’une armée française courageuse mais dont la gloire auréolée du conquérant africain va s’éteindre à Sedan Le Képi français continuera d’évoluer au gré de la mode, les modèles d’ordonnance entérinant ces différentes modifications (képi foulard, képi Saumur, képi Polo, képi semi-rigide, képi rigide…), les différentes armes ou service se distinguant par les couleurs de bandeau, de turban et de calot ainsi que par les couleurs des galons utilisés. Ces képis (modèle 1884) connaîtront le feu en 1914, nécessitant à des fins de camouflage l’usage de couvre-képi en toile de couleur neutre, puis dès la fin de l’année le remplacement par des képis simplifiés de forme Polo en drap Bleu Horizon.
. La fin de la première guerre mondiale en 1918 et 1919 relancera l’usage des couleurs de tradition pour les képis français, qui reprendront de la hauteur puis deviendront totalement rigides (pour les officiers, comme pour la troupe) avec le modèle 1935 (auparavant les képis étaient plutôt semi-rigide, surtout ceux du modèle de troupe avec leur armature en toile de lin ou de jute, parfois renforcée d’une basane de cuir). Le képi est alors très proche du modèle actuel, l’ultime modification intervenant en 1959 avec le remplacement des numéros de corps brodés sur le devant du bandeau par une grenade (ou l’attribut spécial de certaines unités).
* appellation provenant de l’Allemand Käppi (diminutif de Kappe - bonnet) nom donné par les légionnaires suisses ou allemands de la deuxième légion étrangère à leur Casquette d’Afrique.
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Description
Le képi à une forme cylindrique, il se compose d’un bandeau, d’un turban, d’un calot, d’une jugulaire, d’une coiffe intérieure et d’une visière.
Bandeau : drap satin bleu foncé pour infanterie, artillerie, service de intendance, les officiers d’administration, du service de santé ; velours cramoisi pour les médecins, vert pour les pharmaciens. 4,5 cm à 7 cm selon le grade. Une ancre en argent pour les fonctionnaires de l’intendance et or pour les autres officiers est brodée en cannetille et paillettes au milieu du devant du bandeau. Cette ancre est entrelacée d’un câble (forme d’un S renversé).
Turban : formé de quatre pièces verticales de drap satin bleu foncé, assemblé avec le calot, avec le bandeau et entre elles avec des coutures ornées de soutaches.
Calot : en drap de satin bleu foncé, il est de forme elliptique et renforcé dans les bords du turban. Sur le calot existe un nœud hongrois. Pour les officiers subalternes il est d’un seul brin, pour les officiers supérieurs de trois brins. Il est de la même couleur que les galons de grade.
Jugulaire : en galon métal, or ou argent, suivant la couleur des galons de grade, elle est appuyée sur la visière et fixé de chaque côté du képi par deux petits boutons d’uniforme. Deux petits passants, faits du même galon, sont disposés sur la jugulaire, à proximité des deux petits boutons.
Garniture intérieure : bande de cuir de la hauteur du bandeau et d’une coiffe en soie.
Visière : en cuir vernis noir, doublée en maroquin vert ou noir et bordée d’un petit jonc en cuir verni.
Soutaches : garniture de soutaches dont la largeurs varie selon le grade 4 à 6mm. Elles sont en or ou argent selon la couleur des galons du grade. Le nombre est égal à celui des galons posés sur la manche.
Képi des maréchaux de France
Bandeau : en drap noir, turban et calot drap garance
Képi adopté en 1884, succède au modèle 1873. Il diffère principalement par ses côtes : 90 mm devant et 150 mm derrière (contre 85 et 125), le diamètre du calot, selon les trois tailles, de 140,145,150 mm( 130 à 150 mm) pour le modèle 1873. La hauteur du bandeau reste quant à elle inchangée : 40 mm.
La visière en cuir noirci mesure 45 mm en son centre.
L'aération est assurée par deux ventouses de diamètre 15 mm percées de sept trous.
Une basane est cousue à l' interieur d'une hauteur de 50 mm.Cette basane est plus importante pour d'autres troupe comme le génie, l'artillerie ou encore les dragons.
Le Ministre de la guerre assure le service de deuxième ligne au moyen de sections techniques de télégraphie composées exclusivement de fonctionnaires, agents ou sous-agents de l'administration des postes et des télégraphes, volontaires ou assujettis, en raison de leur âge, aux obligations du service militaire.
Képi électricien 1931- 1935 !
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