Durant la Seconde guerre mondiale, de nombreuses femmes souhaitaient s'engager par patriotisme pour lutter contre l'envahisseur et œuvrer pour la libération de la France. C'est ainsi que le général De Gaulle crée, le 7 novembre 1940, à Londres, le Corps féminin rattaché aux Forces françaises libres (FFL). Il est dirigé par Simone Mathieu, puis Hélène Terré.
Un an plus tard, le Corps féminin devient le Corps des volontaires françaises dont les effectifs vont croissant. Le décret n° 74 porte sur l'organisation. L’instruction dispensée, fixée par le commandant des forces terrestres en Grande-Bretagne, donne aux volontaires françaises le sens de la discipline, du devoir et de l’honneur.
Les jeunes Françaises suivent les mêmes cours que leurs camarades féminines britanniques de l’Auxiliary Territorial Service (ATS) et reçoivent le même uniforme. Le stage dure trois semaines et se déroule à l’hôtel Savoy de Bournemouth, puis dans l’ancien hôtel particulier du duc d’Aumale, Moncorvo House.
Parallèlement à l’organisation britannique, quelques Armes créent leur propre corps de volontaires féminines, comme le fait l’Arme des transmissions, en novembre 1942, sous le commandement du général Merlin. Engagées volontaires, ces "femmes-soldats" surnommées "Merlinettes" intègrent le Corps Féminin des Transmissions (CFT) créé à Alger le 20 novembre 1942.
Vêtues d'uniformes de l'Armée d'Armistice, elles suivent un entrainement militaire et une formation de spécialité : standardiste et télétypiste, radio exploitation, radio écoutes, radio écoutes spéciales et radiogoniométrie et aussi installation de postes de communication avec montages de lignes dans les arbres. A la fin de leur instruction, le personnel est inclus dans les sections combattantes des unités de transmissions du Corps Expéditionnaire Français ( CEF), notamment dans les compagnies de transmissions 805 et 807/1 ainsi que dans les compagnies d'écoutes et de radiogoniométrie 808, 828 et 838.
Le 11 janvier 1944, un décret porte création de l’Arme féminine de l’armée de Terre qui regroupe le corps des volontaires françaises, le personnel féminin de l’armée d’Afrique, les femmes ayant servi dans les Forces françaises de l’intérieur et les femmes rentrant de déportation.
L’AFAT est une véritable formation militaire. Les « auxiliaires », nom des engagées ont pour mission « de remplacer les militaires hommes dans des emplois qui peuvent être tenus par des femmes » (article 2 de l’instruction du 26 mai 1944 portant règlement sur l’organisation, le recrutement et l’administration des AFAT). Elles sont donc soumises à une instruction militaire au cours de laquelle des examens d’aptitude leur permettront ou non d’accéder aux spécialités de leur choix : conductrices, transmettrices, secrétaires, infirmières, assistantes sociales...
Le 1er février 1946, l'AFAT est dissoute pour créer le service du Personnel féminin de l'armée de terre (PFAT) et marque ainsi la reconnaissance officielle de personnels féminins dans l'armée de terre.
Correspondance des hiérarchies entre hommes et femmes
La hiérarchie des femmes est assimilée à celles des hommes. Sans grade, les combattantes se font appeler Madame ou Mademoiselle.
Classes pour les officiers
Catégories pour les sous-officiers
1°catégorie = 3 soutaches or : assimilé adjudant-chef
2°catégorie = 2 soutaches or - 1 soutache couleur * : assimilé adjudant
3° catégorie = 1 soutache or - 2 soutaches couleur : assimilé sergent major
4°catégorie = 3 soutaches couleur : assimilé sergent chef
5° catégorie = 2 soutaches couleur : assimilé sergent
6° catégorie = 1 soutache couleur : assimilé caporal chef
7° et 8° catégories n'ont pas de barres, en général ce sont des PFAT en formation ou stagiaires (ces grades sont rarement portés)
* broderie bleue pour les transmissions
L'écusson 80mm de large et 75mm de haut se porte sur la poche supérieure gauche.
Catégories 7 et 8
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